Road trip en Italie : 72h pour découvrir les Pouilles

Ciao Puglia ! Ton soleil, ta mozza, ta sauce tomate aromatisée au basilic, tes divines pizzas, tes oliviers, tes eaux bleu turquoise, tes villages colorés et pittoresques… Ô, Pouilles, je vous aime. Ces petites vacances en Italie datent de juin dernier. On avait envie de soleil et de Dolce Vita. Alors quoi de mieux que de profiter d’un long week-end pour crapahuter en Italie, au cœur des Pouilles ? Une destination idéale pour se retrouver en amoureux et fêter nos 10 ans (et oui, déjà.).

Organiser un road trip dans les Pouilles

Les Pouilles, nous voilà ! Billets d’avion en poche (Ryanair en propose à des prix défiant toute concurrence. Par contre, les retards sont fréquents… Soyez flexible. Patient. Et zen.) Nous avons loué une voiture (en ligne, avec l’achat de nos billets). Un indispensable pour visiter cette région. Nous l’avons récupéré dès notre arrivée à l’aéroport de Bari. Nous sommes passés par Europcar.

Au guichet, les réceptionnistes parlent français. Après nos (més)aventures ryanesques, c’est appréciable de ne pas à avoir à réfléchir en anglais, surtout lorsqu’il est question de contrat, de caution et plafond de carte bleue. D’ailleurs, faites attention lors de votre location : certains loueurs n’acceptent que des cartes de crédit (et non de débit). Ici pas de problème avec la débit. Nous sommes maintenant prêts à sillonner cette magnifique région d’Italie.

Visiter les Pouilles : notre itinéraire

Voici le parcours de notre road trip dans les Pouilles :

Notre itinéraire dans les Pouilles a débuté par la Vallée d’Itria, berceau des trulli, ces petites maisons rondes aux toits coniques qui poussent comme des champignons. Nous avons eu la chance de dormir dans un trullo typique de la région. Il a totalement été rénové avec énormément de goût.

De là, nous avons pu visiter la jolie cité côtière de Monopoli et son port de pêcheurs, la belle ville blanche Ostuni et nous baigner en fin de journée dans la réserve naturelle de Torre.

Direction Matera pour la seconde partie du voyage avec une escapade à Altamura. Située à côté des Pouilles, je vous conseille vivement d’intégrer Matera à votre itinéraire. Un joli et authentique village lové au cœur des montagnes. Il ne fait pas partie des Pouilles, mais de la région de la Basilicata. On a vraiment adoré avec Bastien. Puis petite balade au frais parmi les milliers de pins qu’abrite la Forêt Mercadante.

Pour le dernier jour, nous prenons le chemin du mythique village d’Alberobello et celui de l’incontournable Polignano a Mare, avec un coucher de soleil ravissant.

DORMIR DANS UN TRULLO – VALLÉE D’ITRIA

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à Bari. Après avoir mangé un délicieux sandwich avec une mozzarella à tomber par terre, nous décidons de quitter la grosse ville pour nous retrouver parmi les champs d’oliviers et le chant des cigales. C’est au cœur de la vallée d’Itria que nous nous endormons. Et pas n’importe où. Dans un authentique et magnifique trullo. On vous conseille vivement de tester ! C’est une formidable expérience, à vivre au moins une fois pendant votre séjour dans les Pouilles.

Si nous devions vous conseiller un logement dans les Pouilles, c’est bien celui-ci. Perdu dans les champs d’oliviers, ce trullo a complétement été rénové. Une petite trouvaille <3 Les chambres sont magnifiques, les propriétaires adorables (Marco parle très bien le français !), un petit déjeuner royal et l’ambiance comme à la maison, mais en beaucoup mieux.

MONOPOLI

Deuxième jour dans les Pouilles. Après un excellent petit déjeuner, direction le charmant centre historique de la ville cotière, Monopoli. Des fenêtres colorées, des murs qui s’effritent, des pavés usés, une glace qui dégouline, l’odeur de lessive ; au-dessus de nos têtes, le linge propre embaume l’air. Une lumière dorée inonde les ruelles et ensoleille nos épaules dénudées. Ici, l’on a aimé se perdre dans les petites rues où le charme à l’italienne se trouve dans les moindres recoins.

  • Où manger la meilleure glace de Monopoli ? Il faut vous arrêter sur la place de Monopoli, dans le centre historique. Elle est entourée de plusieurs boutiques et restaurants. Allez au glacier Gelateria CarusoPiazza Giuseppe Garibaldi 7/8, 70043, Monopoli, Italie.

OSTUNI

Ostuni, la Città Bianca. Du haut de sa colline, elle surplombe les parcelles d’oliveraies et les eaux bleues de la mer. Pour pouvoir l’admirer, nous préférons nous garer en-dehors du centre historique (d’ailleurs, c’était une bonne façon d’éviter de payer une place de parking). Pour rejoindre le cœur d’Ostuni, ça monte ! Et une fois arrivé, escaliers, marches, pentes et autres joyeusetés vous attendent ! Une certaine inclinaison où vos gambettes s’activent avec ardeur ! Attention, en sandales, ça glisse. Certaines ruelles nous ont rappelé Santorin (un village des Cyclades) avec les maisons blanches, les volets bleus et les immenses bougainvilliers fuchsia.

On se laisse happer par les ruelles blanchies à la chaux (d’où le surnom de la ville…), on explore Ostuni au gré de nos envies et l’on découvre des passages secrets d’une grande beauté. Au détour d’une porte colorée ou d’une arche immaculée, vous ne savez jamais sur quoi vous allez tomber. En somme, pour visiter la ville, laisser faire le hasard. C’est comme ça que nous avons découvert une ruelle que seules les mamies du coin connaissent (bon, d’accord on a suivi un chaton qui gambadait de marche en marche, mais c’était totalement hasardeux).

A LA PLAGE – RÉSERVE NATURELLE DE TORRE GUACETO

A l’heure où les gens partent de la mer pour aller prendre l’aperitivo, nous on file se baigner. Non loin d’Ostuni, on se pose à la Riserva Naturale Torre Guaceto. Détente. Bonheur. Sur le sable, nous sommes quasiment seuls. Les gens désertent leur serviette de plage, les bouées n’empiètent plus notre champ de vision, les parasols se plient et les tongs se taillent !

Quelques brasses et ricochets plus tard, nous admirons le soleil embrasser doucement l’horizon. Il est temps pour nous de trouver un restaurant ! Et quand on dit ça, on parle bien sûr de savourer le plat national : la pizza ! Un pure délice, et à 4 euros, seulement.

  • Où manger la meilleure pizza à Conversano ? Une carte entièrement en italien, un restau qui ne paye pas de mine mais qui ne désemplit jamais, des locaux, zéro touriste. Sauf. Nous. On s’est perdus en cherchant notre hébergement (qu’on ne trouvera d’ailleurs jamais). Après un fou rire de désespoir (quoi y a pas de numéro 27 dans la rue ? Non mais comment ça le 27 n’existe pas ? Mais c’est quoi ce cirque ! Y a une pizzeria là-bas, viens on y va !), le destin nous amena ici. A Don Carlo, Calata Nardelli, 17, 70014 Conversano BA, Italie. 4,50 € ma margherita !

ALTAMURA

Deuxième réveil dans les Pouilles. Pour cette troisième journée, nous roulons jusqu’à Altamura ; sous un ciel bleu, immaculé. La chaleur décide de régner en maître et aucun nuage n’ose se rebeller. Comme à notre habitude, nous nous garons dans la ville et marchons jusqu’au centre historique caché derrière sa grande muraille (à qui la ville doit son nom, Alta pour « haute » et mura pour « muraille ».). Nous vous conseillons d’aller jeter un œil du côté de la Cathédrale Santa Maria Assunta et puis de prendre directement la tangente vers des ruelles beaucoup moins foulées et plus charmantes.

Il faut savoir qu’entre 13h et 16h, les Italiens mangent et profitent de la fraîcheur de leur habitation. Nous étions souvent seuls à visiter durant ces heures (et durant ce créneau, les places de parking ne sont pas payantes) ! La rue principale du centre se vide progressivement, les petites allées en parallèle sont désertes. Appréciable cette balade.

MATERA

Ce n’est pas les Pouilles, mais c’était immanquable lors de ce voyage ! La surprenante ville de Matera serait l’une des plus vieilles cités au monde. Des traces d’habitation ont été retrouvées dans des grottes datant de la période paléolithique ! Aujourd’hui, on y retrouve ses célèbres Sassis (littéralement « cailloux »), des maisons troglodytiques creusées à même la roche, des ruelles escarpées et des escaliers pentus : un vrai labyrinthe !

Élue capitale européenne de la culture (2019), Matera est un petit coup de cœur pour nous. On grimpe, on descend, on explore les chemins sinueux et rocailleux, les cryptes, les églises rupestres… Un gruyère sans fin ! Ici, la myriade d’escaliers était taillée, dit-on, pour les pas des ânes et non celui des hommes. Ceci explique donc cela ! Nous sommes restés toute l’après-midi à nous balader. A lézarder. Lézarder, c’est bien le mot. On s’arrête pour apprécier le paysage qui nous entoure, sentir la chaleur des pierres, leur histoire, puis on file se réfugier à l’ombre d’un olivier… jusqu’à ce qu’un groupe de touristes nous fasse fuir vers de nouvelles aventures !

ALBEROBELLO

Des clichés, alignés bien comme il faut dans ma tête, toit conique, mur blanchi, maisons rondes… Des clichés. Au final, Alberobello s’est révélé n’être qu’une grosse déception ! Je m’explique. Le village a tellement attiré de monde que c’en est devenu une vraie attraction touristique. Les habitations ont depuis longtemps cédé leur place aux boutiques-attrape-badauds. Bienvenue à Disney. Je n’ai pas du tout aimé ! Aucun charme, aucune âme. Sans doute faut-il y aller lorsque tout le monde dort, très tôt le matin. Vous verrez le lever du soleil. Ou bien à la tombée de la nuit. Mais certainement pas comme nous vers les 9-10 heures !

Et nous n’arrêtions pas de comparer la beauté de notre trullo du début à la superficialité du village… Forcément, c’était difficile de tomber sous son charme quand on a connu pareille merveille, héhé. Il faut aussi savoir qu’il y a deux quartiers. Le plus grand (et touristique) est le Rione Monti, où plus de 1000 trulli se dorent la pilule. Le second, le Rione Aia Piccola, est beaucoup moins commerçant. Il est moins entretenu, plus authentique. J’ai préféré me balader ici, là où la foule n’ose venir s’aventurer (!). Entre les deux, sur la Piazza del Popolo, allez prendre une petite glace (bio) à la Gelateria Arte Fredda.

PLAGE SAN VITO

Aujourd’hui, le soleil a décidé qu’il allait tout faire cramer. Ni une, ni deux nous nous réfugions à la mer. Non loin de notre dernier stop, Polignano a Mare, nous décidons de nous poser à San Vito, une jolie crique qui échappe un peu à la foule. Nous avons déjeuné en face de l’eau, au restaurant « La Véranda de Giselda », très bon. Bon, ne faites pas comme nous, venez avec votre serviette de plage. Les cailloux font mal au dos, même sur un t-shirt aplati et un short en boule, parole de scout.

POLIGNANO A MARE

C’est avec du sable plein les cheveux et la peau maculée de sel que nous visitons l’autre carte postale des Pouilles. La fin de journée permet d’admirer Polignano a Mare dépeuplée de ses vacanciers. Empruntez n’importe quelle petite rue et laissez tomber les grands axes. Perso, on choisit toujours d’arpenter le centre historique. On y découvre toutes les merveilles architecturales de la cité. Par une ruelle vierge de tout touriste, on débouche sur une vue sublime. Ici, elle ne sera que pour nous.

Lorsque le soleil décline, teinte le ciel d’orange, de rose et de violine, nous décidons enfin de descendre sur l’anse Cala Porto, ultra populaire. Il n’y a quasiment plus personne. Le clapotis de l’eau se fait lui-même discret. Nous restons ici jusqu’à ce que la nuit prenne possession du lieu. J’ai adoré cette ville ! Il faut venir en fin de soirée comme nous pour ne pas être déçus.

Notre avis sur les Pouilles

La Dolce Vitase cache définitivement ici. La gastronomie italienne est généreuse, de qualité et tellement pas chère !! On s’est régalés à chaque bouchée. La préservation de la région permet de découvrir les sites et les villes sans trop croiser de touristes (à part à Alberobello ou à Polignano a Mare, mais faut venir soit tôt le matin soit en fin de journée). Il faut également miser sur la basse saison et éviter autant que possible juillet – août qui doivent être sur-fréquentés.

Les Pouilles ne sont pas encore très connues du grand public (il privilégie la Toscane ou bien la Sicile). Alors, on en profite ! En plus, de 13h jusqu’à 16h, les rues sont désertées et les places de parking gratuites. C’est leur plage horaire du midi. Les Pouilles regorgent de superbes villages, aux portes et volets colorés et aux ports de pêcheurs qui sent bon l’iode marine.

Laurine

  • Ta meilleure expérience

Notre arrivée près de Monopoli. Fatigués par la chaleur, on a filé sur une route sinueuse à travers les oliveraies s’étendant à perte de vue. Ce voyage prenait une tournure intéressante ! Dormir dans cet authentique et superbe trullo compte parmi mes meilleures expériences. Surtout chez le sympathique Marco.

  • La moins bonne

Obligés de dormir à Bari car notre vol était très tôt le lendemain matin, on a dû manger des pâtes… au curry ! On aurait dû manger à Polignano a Mare, il y avait une ribambelle de pizzerias face à la mer…

  • Ton endroit préféré

J’ai adoré Polignano a Mare en fin de journée. Pouvoir découvrir cette ville au calme et avec toutes ses belles couleurs… C’était tout simplement sublime.

Bastien

  • Ta meilleure expérience

La rencontre Airbnb de notre première nuit : on a été hyper bien accueilli. Marco est un hôte très gentil, aux petits soins et très sociable. C’est grâce à lui qu’on a découvert un restaurant typiquement italien. Seuls les initiés connaissent ! C’était délicieux ! Et puis dormir dans un trullo c’était parfait pour finir la soirée en beauté.

  • La moins bonne

Quand on a dû abandonner la belle ville de Polignano a Mare sans même avoir pu y diner ! On a finalement mangé des pâtes au curry à Bari.

  • Ton endroit préféré

La ville de Matera, dans les montagnes. C’était génial ! J’ai beaucoup aimé la situation géographique avec l’énorme canyon et puis le village troglodytique est vraiment très charmant.

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Si c’était à refaire : nos conseils

Déjà on prendrait bien 2/3 jours de plus ! Visiter les Pouilles en 72h c’est bien, on a eu un très bel aperçu de la région, mais ce n’est clairement pas assez pour en profiter. Je pense que si c’était à refaire je ne visiterais pas Altamura. Comparée à ses comparses, la ville est moins jolie et n’apporte pas de plus-value au séjour. Bien sûr, j’irais explorer Alberobello sur les 6h du matin, voir le soleil se lever sur les maisons aux toits coniques. Et je prendrais les jours en plus pour étirer notre road trip jusqu’à la micro-région de Salento (Lecce) ou encore Locorotondo.

Où dormir dans les Pouilles ?

J’aurais choisi de loger au sein de ces hébergements si j’avais dû organiser notre road trip à l’avance (et si notre budget avait été extensible !). L’alliance parfaite de l’authenticité, du luxe et du confort. Voici les hôtels de charme glanés au fil de mes recherches sur des blogs voyage ou Google.

le-chien-a-taches.com

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10 commentaires

  1. Ah les Pouilles… Impossible de résister au charme de son littoral, ses eaux cristallines et ses bonnes tables ! On adore ! Comme vous, nous l’avons découvert le temps d’un long week-end et on y est revenu avec l’idée de sillonner le Salento plus confidentiel je trouve, 10 jours n’auront pas suffit pour tout découvrir. Ce qui à mon sens a son charme, les Pouilles gardent leur part de mystère. Mon grand regret c’est sans doute Matera, c’est tellement beau. Vos photos reflètent parfaitement l’ambiance de ce petit coin d’Italie, elles sont superbes !

    1. On est totalement d’accord, c’est une très belle région ! Vous avez eu raison, j’aurais bien sillonné les routes italiennes jusqu’au Salento également 🙂 C’est une excuse pour y retourner, haha. Oui, Matera est incontournable ! Merci beaucoup, c’est très gentil !!

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