Road trip en Cornouailles du Sud

Plage de sable ocre, récif turquoise ou pâturage d’herbe verte, les Cornouailles d’Angleterre promettent un panorama haut en couleur. Face aux splendides paysages sauvages se découvre la quiétude des villages de pêcheurs. Au fil de notre expédition, on a pu admirer de majestueux paysages ou explorer de petites localités au charme so cornish. Prêt pour un road trip en Cornouailles ? Voici notre itinéraire d’une semaine parsemé de conseils pratiques.

Visiter les Cornouailles d’Angleterre

Ce que je vous propose est un “itinéraire idéal” pour un road trip d’une semaine en Cornouailles. Idéal car j’ai omis volontairement des bleds sans grand intérêt (très subjectif tout ça) que nous avons faits. Donc si c’était à refaire, voilà ce que je ferais pour ne pas perdre mon temps en voiture. Partis en avril, mes parents et moi avons visité le Sud de l’Angleterre en suivant le sens des aiguilles d’une montre : à partir de Plymouth (dans le Devon), en remontant vers l’ouest. Avec plus de 900 km parcourus, nous avons pu voir tout ce que nous voulions, même s’il était certain qu’il fallait faire des choix…

Une expédition qui vous permettra de découvrir les plus beaux villages de pêcheurs des Cornouailles, de profiter des plages (certaines sont de véritables Mecque pour les surfeurs), d’explorer des forêts tropicales (oui, oui, vous avez bien lu) et de voir des paons. Cet itinéraire est pensé pour un voyage en voiture et nuit en hébergement. Nous réservions le jour-même pour le soir notre logement. J’aime beaucoup procéder comme ça, nous sommes libres de rester ou de partir d’une ville. Pour vos déplacements, je vous déconseillerai de le faire en van ou en camping-car, les routes de campagne sont vraiment, vraiment, vraiment étroites. Vraiment. Et ça serait dommage de ne faire que de l’autoroute…

La feuille de route

Voici notre itinéraire d’une semaine dans les Cornouailles, jour par jour. Cliquez sur les différentes journées, pour atteindre directement le jour désiré. J’ai divisé le Sud (Jour 1 à 4) et le Nord (Jour 5 à 7) des Cornouailles, en deux articles distincts.

Plutôt Cornouailles du Nord ? Cliquez ici pour voir la suite de nos aventures ! 

QUE VOIR EN CORNOUAILLES DU SUD EN 1 SEMAINE ?

Fond de carte tiré depuis visitcornwall.com

JOUR 1 | de Plymouth à Polperro

44km – 52 minutes de route

LA TRAVERSÉE

Avant de fouler le sol de la Terre Sainte des Cornouailles, nous avons dû nous rendre à Roscoff, en Bretagne. De là, nous embarquons au petit matin à bord du ferry l’Armorique ; en compagnie de Brittany Ferriesque j’ai eu le plaisir de rencontrer deux semaines plus tôt au Salon des Blogueurs Voyage à Lille (le WAT 19). Grâce à eux, nous avons pu avoir un embarquement prioritaire (comprenez une descente en preum’s du bateau à l’arrivée). Mais aussi la visite en VIP de la passerelle (juste pour nous trois) avec la Commissaire de bord. Un lieu où, lors du départ du bateau, l’on peut entendre une mouche péter tant c’est tendu la manœuvre. Le Commandant et son équipage se concentrent. Je me crois investie d’une mission : froncer les sourcils, scruter l’horizon et zieuter les sous-marins sur le sonar. (Non.)

Paul, le second du Commandant nous explique la règle des « privilèges » alias notre bonne vieille priorité à droite. Règle beaucoup plus respectée sur l’eau que sur le bitume, même si parfois la règle passe à la trappe : « lorsque nous avons la priorité, si en face, je vois que personne ne veut nous la céder, souvent « par confort » (pas de manœuvre à faire, sur sa lancée, etc.), je dois alors la céder ! » Il doit toujours anticiper, au moins 30 minutes avant, toutes les situations et les potentielles manœuvres à mettre en place… Un ferry c’est gros, et ça prend du temps avant qu’une commande ne soit faite. Il ne faudrait pas bigner un voilier égaré ou érafler la carrosserie. Et, là je pense à Céline, à Rose et à Jack… De ma petite voix, je demande : « Mais… A bord, y a assez de canots ? » (Oui.) Confidences pour confidences, le second me dit que ce qui lui fait le plus « peur » ce n’est pas de prendre l’eau, mais qu’un incendie se déclare. « Avec tous ces fils électriques… » Ah. « Mais on s’entraîne chaque semaine et on est bien équipés en cas de déclaration de feu. »

Cap au nord, mon Capitaine ! C’est une traversée calme et sereine. Une mer d’huile et un ciel limpidement bleu s’offre à nous. J’aime le ferry. « Je ne voyagerai plus que comme ça », me dis-je à cet instant, le sourire perdu dans les vaguelettes de l’océan Atlantique. Et puis, il y a eu la traversée retour. Zéro contre 132. Zéro photo prise par moi-même contre 132 à l’aller. « C’est rare d’avoir une traversée aussi mouvementée ! Et dans 1 ou 2 heures ça sera pire ». Ah, chouette. Une recherche Google plus tard, me voilà la pro des astuces contre le mal de mer. Je vous conseille de réserver une cabine. On est au calme, on peut se reposer et, allongé, on ressent beaucoup moins le « tangage ».

Après 5 heures de croisière, nous arrivons enfin à Plymouth, dans le Devon. Là, commencent nos péripéties…

LOOE

Après avoir un peu vadrouillé en voiture, nous nous arrêtons dans une magnifique ville de pêcheurs aux allures de station balnéaire. Looe. Nichée au creux d’une vallée escarpée, la ville de Looe s’habille d’un vaste estuaire fluvial. A l’entrée, un beau pont de l’époque victorienne nous accueille. Il fait beau, le soleil brille. Le sport national ici est la pêche au crabe. En haut des quais, sur les pontons, les enfants attirent les petites étrilles munis de leur sceau et épuisette. Des enfants de 3 ans, sagement assis au rebord du vide, les pieds ballants au-dessus de l’eau attendant que ça morde. Relax les parents ! La jolie ville s’explore de petites ruelles en boutiques estivales, vendant des glaces à tour de bras… fin avril. Sans exagérer, c’est limite la canicule ! C’est un bonheur de se dire qu’en Cornouailles OUI, il fait beau et chaud. Et nous allons pouvoir en profiter encore quelques jours avant que la pluie ne vienne nous dire bonjour…

Que faire à Looe

  • Spot adulé de tous les vacanciers de Looe : la plage principale au sable doux et doré.
  • Une visite au centre du patrimoine pour découvrir l’histoire maritime de la ville.
  • Looe Marine Conservation Group organise régulièrement des randonnées dans les rochers pour les enfants (tous âges). Ils proposent plein d’événements et encouragent les visiteurs à découvrir, explorer et apprendre davantage sur le covoiturage, le crabe, la plongée avec tuba, l’observation des oiseaux, la pêche et la visite de l’île Looe.
  • Promenez-vous le long du quai jusqu’au pont victorien. Parfait pour attraper des crabes.
  • Partez en excursion sur l’île Looe. Jadis lieu de pèlerinage, c’est maintenant un sanctuaire pour la faune et la flore. Sur les rochers, vous verrez des phoques gris en train de prendre tranquillement leur bain de soleil. Les excursions sur l’île commencent vers Pâques, selon les marées et la météo.
  • « Looe Live ! », un grand festival de musique, tenu sur des scènes et dans les bars et cafés du coin. Toutes les infos, ici.

POLPERRO

Devant notre bel hôtel à Polperro

Nous prenons ensuite la route vers le superbe petit village Polperro. Un coup de cœur ! C’est une véritable carte postale tout droit sortie de Bretagne, d’Écosse ou bien d’Irlande, à vous de voir. Disséminé entre les plages et les falaises, un minuscule village de pêcheurs résiste… D’une beauté sans pareil, la vie ici est paisible et colorée, à l’instar des nobles demeures et églises de granit. Nous découvrons Polperro en fin de journée (à l’apéro, heure française), lorsque tous les touristes ont déserté la ville. C’est paisible. Venez tôt le matin ou comme nous lorsque le soleil se couche.

Sur les coups de 18h, nous commençons à chercher un hébergement pour cette nuit. Nous n’avons rien réservé à l’avance, et ce n’est pas la peine. On trouve « facilement » des chambres libres. Toutefois, sachez que dans certaines villes les prix sont plus élevés que d’autres. Nous avons failli dormir à la belle étoile la dernière nuit ! Je ne vous spoile pas plus… En tout cas, ce soir-là nous réservions les deux dernières chambres de libres au Penryn Hotel. Je vous le conseille. Les gérants sont très accueillants et les chambres mignonnes (mais pas wouahou). Après avoir investi les lieux, nous partons dîner. Et dans les Cornouailles, on mange TÔT ! Entre 18h et 21h (très dernier carat). Au menu : de bons fish&chips au Polmary, sur l’avenue The Coombes (la même que notre B&B). Après une journée très chaude, la soirée se rafraîchi. Un dernier tour dans le petit village et hop, au dodo.

Que faire à Polperro

  • Visitez le Polperro Heritage Museum of Smuggling and Fishing pour découvrir l’histoire du petit port trépidant lorsqu’il vivait de la contrebande ! Quand on devait acheminer une marchandise interdite (alcool, drogue…) dans le pays, Polperro servait de cachette !
  • Promenez-vous vers Talland Bay (Looe) : surplombant la mer, un chemin de randonnée qui, sur la gauche après le port, mène à une jolie crique jusqu’à la ville de Looe.
  • Explorez la « grande rue » centrale arborée de beaux cottages colorés et ponctuée de bons restau.

Où manger à Polperro

The Polmary : Fish&Chips (The Coombes PL13 2RQ Polperro) – L’addition : £10,95 les 3 repas, £2 une bière de 250ml et £4 une bouteille de cidre de 500ml.

Où dormir à Polperro

Penryn Hotel : £50 chambre simple – £85 la double, petit déjeuner compris.

JOUR 2 | de Fowey à Charlestown

14km – 37 minutes de route

FOWEY

Après m’être bien pété le bide régalée au petit déjeuner, au Penryn Hotel à Polperro, direction maintenant Fowey. A prononcer comme « joy » (c’est leur slogan). Arrivés sur place, il y a un grand parking payant. Partout dans les Cornouailles vous trouverez facilement des parkings pour vous garer. Sachez qu’ils sont tous payants et que c’est un sacré budget à prévoir en plus. Vous ne pouvez pas payer par carte bleue ; et si, comme nous, vous n’avez pas de monnaie, téléchargez au préalable l’application smartphone Just Park ou Ring Go (selon les villes. Lien pour télécharger les applis dans l’encadré ci-dessous).

Fowey est vraiment une très jolie ville. Mais, dès 10h, victime de son succès, elle est envahie par les touristes. Et pour cause, la mer en horizon et une myriade de maisonnettes aux couleurs pastels façonnent la ville. Un port où les barques dansent et où les mouettes crient, où les enfants mangent leur cornet de frites et les parents sirotent des pintes en terrasse. C’est un peu les vacances à la mer quoi. Fowey, c’est une ville sur plusieurs niveaux ; attendez-vous à répéter que purée ça grimpe ! être ébahi devant cette superbe vue.

En vous promenant dans les ruelles de la vieille ville, entre les ombres des édifices médiévaux et géorgiens, une histoire maritime s’anime. Le long de la rue principale, vous trouverez de nombreux petits magasins indépendants vendant des cadeaux, des œuvres d’art, des vêtements et de jolis bouquins. Nous sommes restés un peu moins de 3h à Fowey. Belle découverte, bien que touristique.

Que faire à Fowey

  • Promenez-vous le long de l’Esplanade en passant devant le défilé de maisons édouardiennes et victoriennes jusqu’au château médiéval de Sainte-Catherine, qui donne sur l’entrée du port et sur l’anse de Readymoney.
  • Excursion à bord d’un des bateaux de plaisance qui partent régulièrement des marches de Town Quay. Les croisières vous emmènent en amont des quais, où vous verrez d’énormes navires. Vous profiterez des meilleures vues de la ville.
  • Visitez le musée de la ville. Il abrite une collection intéressante, notamment celle de Daphné du Maurier, les insignes royaux du Mayoral, des costumes d’époque, des photographies anciennes, des maquettes d’anciens voiliers et des cartes postales. Toute l’histoire de Fowey est ainsi restituée et préservée.
  • La résidente la plus célèbre de Fowey était Daphné du Maurier qui vivait et écrivait sur la région. On peut trouver des références à son travail partout dans et autour de la ville.
  • Visitez la magnifique église de St Fimbarras.
  • Rendez-vous dans le charmant et ancien aquarium Fowey sur le quai de la ville.

EDEN PROJECT

Changement de décor : bienvenue en Méditerranée

Nous reprenons notre road trip en direction de l’Eden Project, un site de régénération végétale et d’environnement durable. Connue internationalement, cette destination d’écotourisme abrite la plus grande forêt tropicale au monde ainsi qu’un territoire méditerranéen. La partie jungle a été notre préférée, et de loin. Déambulant sous d’immenses bulles, appelées « biomes », on a découvert de superbes fleurs exotiques, des plantes aromatiques et d’immenses arbres fruitiers. C’est, au total, 1 million de plantes -venues du monde entier- qui poussent à l’intérieur de ces biomes. Leur superficie, colossale, représente 30 terrains de football. On voyage de pays en pays, de l’Afrique du Sud à la Californie ; au milieu d’orangers, de citronniers, d’oliveraies et de vignes, entre les tournesols et les orchidées. Au fil de notre pérégrination, défile un magnifique paysage luxuriant où se profilent de tout petits volatiles. Ouvrez l’œil !

L’Eden Project c’est plus qu’un simple immense jardin. C’est un bel aperçu, et un rappel, de la relation -de dépendance- qu’entretien l’humanité à la flore. Je passe maintenant un ÉNORME COUP DE GUEULE. Lorsqu’on visite l’Eden Project, on sait pertinemment que c’est un parc qui prône l’écologie (!) Mais non, il y a encore des personnes qui « jettent » leurs papiers sur la pelouse ou les laissent en déco sur les murets. Non mais sérieusement ?! Déjà qu’en temps normal je trouve ça inconcevable, mais alors quand je vois une bouteille de Fruit Shoot en plein dans les Japanese maple, dans un site écologique, bah je crise ! Est-ce si compliqué de garder sa bouteille en attendant de trouver une poubelle (de tri sélectif, en plus !) quelques mètres plus loin ? (Non, non. Et c’est ce que j’ai fait avec celle-ci).

CHARLESTOWN

Ne sont-ils pas trop mignons mes parents ? Si.

Pour finir notre journée en beauté, nous prenons le large… Et c’est à Charlestown que nous décidons de jeter l’ancre. Ce petit port préservé est parfait pour une dernière balade. Arrivé sur la place en granit, prenez le sentier à votre droite. Celui (le seul) qui longe la jetée. Plus vous montez, plus la vue se fait imprenable sur la tranquille mer d’émeraude. Son quai a connu ses heures de gloire. Il a notamment été utilisé comme toile de fond pour le film Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton et l’adaptation de la série à succès Poldark (enfin, « à succès »… outre-manche j’imagine, car je ne connaissais pas.)

Où dormir à … Truro

Victoria Inn : £50 chambre simple – £60 la double, petit déjeuner compris.

Pas de recommandation particulière. On a choisi de dormir au Victoria Inn, à Truro (30min de Charlestown), car sur l’application Booking c’était bien noté et pas cher. Mais niveau charisme de la chambre, y a sûrement mieux.

Où manger à Truro

Victoria Inn : Ils font également restaurant. Buffet à volonté : £13 – boisson et dessert compris. Pratique, c’est ce que nous avons fait.

JOUR 3 | de Mevagissey à Portloe

42km – 45 minutes de route

MEVAGISSEY

Troisième journée en Cornouailles et nous continuons notre road trip, direction Mevagissey. Ce petit village côtier aux ruelles étroites et cottages en fleurs est l’un des ports les plus authentiques du sud-est cornouaillais. Nommé d’après les saints Meva et Issey, le village prospère depuis 1313 (oui, c’est précis) grâce à l’abondance des pilchards (les sardines de la Manche). Vous trouverez ainsi pas mal de restaurants de fruits de mer adossés au port. Et j’ai vu plein de chats beaucoup trop chou. J’ai fait un photoshoot d’eux, mais je vous épargne les centaines de clichés des gros matous. Voici quand même une petite série, à la dernière photo, il venait entre mes pattes, réclamer des câlins !

Que faire à Mevagissey

  • Découvrez l’histoire du village grâce au Musée de Mevagissey, situé sur le port.
  • Participez à la fête de Mevagissey, Mevagissey Feast Week, un festival qui mélange tradition et modernité. A découvrir courant juin.
  • Visitez l’aquarium de Mevagissey, tout près du port, qui regorge d’une vie marine fascinante.
  • Au Mevagissey Model Railway, un magasin de modélisme, les enfants et les plus grands pourront observer les trains miniatures qui sillonnent les minuscules maisons. Il y a une scène alpine, un port et une mine d’étain.
  • Déambulez dans la ville jusqu’au petit port où les bateaux de pêche débarquent leur prise quotidienne de raies, de homards, de maquereaux et autres festivités culinaires marines.

LOST GARDENS OF HELIGAN

Véritables jardins secrets, les Jardins perdus de Heligan ont passé des décennies dissimulés sous un immense sous-bois dense. Un manteau vert de ronces et de lierres recouvrait cette belle endormie… Jusqu’au jour où, en 1990, alors qu’un ouragan dévastateur balaye totalement le site, on découvre sous les débris de maçonnerie une porte. Un passage caché donnant sur une minuscule salle, la salle des jardiniers.

Qui aurait pu imaginer que, depuis tout ce temps, elle recelait le secret de la disparition des Jardins Heligan, jadis flamboyant de beauté… Gravé à la craie, on pouvait lire sur le mur de calcaire, un épitaphe à peine visible « Ne venez pas ici pour dormir ou vous assoupir » ainsi que les noms de ceux qui avaient travaillé là et une date : août 1914. Les jardiniers de Heligan avaient dû partir pour la Grande Guerre, désertant leur écrin de verdure…

Un projet de restauration primé a suivi et nous permet aujourd’hui d’explorer les 200 hectares de terres subtropicales, les jardins, les forêts anciennes et la somptueuse jungle remplie de plantes et d’arbres exotiques et merveilleux. Nous avons adoré imaginer que nous étions des explorateurs, dominés par les immenses rhododendrons et camélias anciens, naviguant entre les fougères, rhubarbes et autres bananiers géants. Ne manquez pas de traverser le pont de corde (ou pont de singe) vacillant et cherchez la somnolente Mud Maid, la tête du géant et la dame grise dans la forêt. 

Pour briller en société

Comment des plantes tropicales ont poussé ici ? Grâce aux expéditions ! Des chasseurs de plantes ont rapporté leurs trésors exotiques dans les vallées cornouaillaises pour les préserver du froid (sous la protection du Gulf Stream) et les cultiver. La jungle de Heligan est plus chaude que le reste du pays de plusieurs degrés !

PORTLOE

Portloe c’est un petit bijou ! Lové à la pointe de la péninsule de Roseland, ce village de pêcheurs est un étonnant terrain de jeu : des vallées à flancs escarpés, des collines herbeuses et des eaux turquoise façonnent le paysage. Nous y sommes arrivés un peu avant que le soleil n’embrase l’horizon. Et nous voilà partis à la conquête d’un sommet fleuri, parés pour une balade contemplative. Une aventure bien périlleuse pour moi. Il m’a fallu trois plombes du courage pour mettre ma peur de côté et pouvoir immortaliser mes pieds dominant le vide intersidéral de la falaise. Vous reconnaîtrez peut-être Portloe pour l’avoir vu dans le film Il était temps (About time, pour les bilingues) de Richard Curtis. Si non, je le conseille !

Où dormir à … Falmouth

Penmere Manor Hotel *** : £70 chambre simple – £90 la double, petit déjeuner compris.

Réservez sur Booking, c’est moins cher que directement sur place. C’était très chic ! De jolies chambres. Et un prix qui s’en ressent.

Où manger à Falmouth

Penmere Manor Hotel *** : Ils font également restaurant. Je n’ai pas noté les prix mais ce n’était pas hyper bon. Ceci est à prendre avec des pincettes, car étant Française la bouffe c’est la vie et qu’en Cornouailles, la bouffe c’est pas vraiment ça… Néanmoins, sur Booking, les notes pour « la cuisine » étaient dithyrambiques… Donc pour résumer, c’est bon pour les Cornouailles…

JOUR 4 | de Falmouth à Minack

62km – 1h23 de route

FALMOUTH

Après un savoureux petit déjeuner salé, nous décidons de visiter la ville où nous venons de passer la nuit, Falmouth. Cette jolie grande ville est célèbre pour son buzz créatif. Il y a de nombreuses galeries d’art et pléthore de lieux de diffusion de films indépendants et de jeunes groupes de musique. Falmouth est autant culturelle qu’aquatique ! Nous le découvrons grâce à son charmant front de mer au style victorien. Une promenade à faire qui s’étend sur plus de 1 km de « Greenbank Quay » à « Prince of Wales Quay ». Là se succèdent hôtels, jardins luxuriants et plages. La ville de Falmouth a totalement été façonnée par ses deux influences majeures : son patrimoine maritime et son essor créatif. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être l’une des principales destinations culturelles du Sud-Ouest des Cornouailles !

Que faire à Falmouth

  • Visitez le Musée Maritime National de Cornouailles. Plusieurs fois primé, il abrite une vaste collection de bateaux et raconte l’histoire d’intrépides explorateurs. Grâce à une vitre transparente, vous pourrez voir ce qu’il se passe sous l’eau dans le port.
  • Pour les amoureux des grands domaines, rendez-vous au Château de Pendennis, l’une des plus belles forteresses construites par Henri VIII.
  • La Falmouth Art Gallery (entrée gratuite), qui a reçu de nombreuses récompenses, présente des expositions éphémères des meilleurs artistes britanniques tels que Henry Scott-Tuke et Sir Alfred Munnings.
  • Une promenade parmi les plantes subtropicales exotiques ? Direction le jardin Kimberly Park où vous pouvez pique-niquer paisiblement dans cet oasis cornouaillais.
  • Visitez les jardins de renommée internationale : le Trebah Garden, avec une vue spectaculaire sur la rivière Helford et les Gyllyngdune Gardens, un jardin patrimonial restauré au bord de la mer.
  • Les nombreuses plages de Falmouth offrent surf, plongée avec tuba, voile et farniente au soleil. Où ? A la plage du château, la plage de Gyllyngvase, la plage de Swanpool et la plage de Maenporth.

SAINT MICHAEL’S MOUNT

A Marazion, se trouve le Mont Saint Michel des Cornouailles. Le soleil joue à cache-cache depuis que nous sommes arrivés et la pluie sera tranquillement de la partie. Le panorama invite tout de même à la balade et le long de la plage, nous nous frayons un chemin entre les mouettes et le sable blanc. C’est marée basse, nous pouvons rejoindre Michael’s Mount facilement en empruntant un grand chemin pavé de granit. A marée haute, des bateaux font la navette. Nous n’avons pas visité le château ni les jardins (payants).

MOUSEHOLE

A Mousehole, un village de pêcheurs aussi grand que son nom l’indique (trou de souris), tout est d’un charme désuet, authentique et mignon : de ses maisonnettes aux portes colorées jusqu’aux ruelles fleuries. Un petit coup de cœur pour Mousehole qui, même sous un ciel gris, dévoile toute sa beauté. Sans fard ni paillettes ! D’ailleurs, pour savoir si vous aimez vraiment une localité, en vue d’un déménagement, par exemple, visitez la ville par mauvais temps ; si le charme opère, ça veut dire que c’est la bonne ! Ceci étant dit, le dernier jour (nous quittions les Cornouailles), j’ai adoré Dartmouth… de la voiture. Quand il pleut et qu’un vent froid te fouette le cul visage… bah la visite, tu la survoles bien au chaud.

THÉÂTRE DE MINACK & SENNEN COVE

OK, je l’admets, c’est un sous-titre mensonger. Car du Théâtre de Minack (Minack Theatre) nous n’avons rien pu voir ! Nous sommes arrivés juste après la fermeture. Mais, en passant par le chemin qui jouxte le théâtre, une vue spectaculaire (et gratuite !) nous attendait. Une merveille de bleu turquoise et verdoyant à s’en faire péter la rétine, sous un ciel plus que menaçant… Le vent aura raison de nous. Nous reprenons la route, direction notre logement de ce soir, à Sennen Cove.

Où dormir à … Sennen cove

The Old Success Inn : £75 l’appartement à partager à trois, petit déjeuner compris.

Déçus du comportement de la gérante. Sur place, nous lui demandons s’il reste des chambres pour la nuit. Elle cherche sur son ordinateur, nous parle d’un appartement. Pour £95. Je trouve ça bizarre, je venais de checker leur site internet et je voyais qu’il en restait d’autres de dispo… Je demande alors si l’appartement « Surfer » à £75 est libre. Et là, sans sourciller, elle nous dit que oui. Donc elle nous annonce le tarif le plus haut comme s’il ne restait plus que lui, sans nous laisser le choix ! Vente forcée… On n’a pas hyper apprécié. Sinon, l’appartement en lui-même était sympa. Mes parents avaient une chambre à l’écart et j’ai dormi sur le canapé réversible du salon. Pour une nuit, c’était très bien.

Où manger à Sennen Cove

The Old Success Inn : Nous avons mangé à leur restaurant. Un vrai délice !! L’ambiance et le cadre (pub familial avec une vue direct sur la mer) sont très chaleureux. Les serveurs sont très sympa. J’ai adoré et mes parents aussi. Je recommande !

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6 commentaires

  1. Très beaux tes articles sur Cornouailles ! Nous avons vécu deux ans dans le nord, puis à Londres, mais n’avons toujours pas visité ce coin. Cette année j’espère, je les garde sous la main alors 

  2. Superbe article !!! Tu as vraiment bien vendue la région. Moi qui aime découvrir une ville en me baladant, je suis tentée.

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